La qualité de vie s'impose chaque jour un peu plus, comme une valeur de fond, une aspiration majeure de nos sociétés. Parallèlement, nombre de secteurs marchands se caracté- risent maintenant par une montée en gamme de leur offre, leur permettant de gagner de nouveaux marchés dans le monde et d’améliorer leur rentabilité.
Des produits alimentaires aux boissons, des automobiles au transport aérien, de l’électronique aux équipements sportifs, des cosmétiques aux hôtels, de la grande distribution aux services numériques, on ne compte plus les marques qui s’emploient à revaloriser leurs produits.
En vigueur aux États-Unis comme en Europe, ces politiques premium sont en forte expansion et réalisent d’excellents résultats tant sur le plan des ventes que sur celui de la croissance. Cette orientation des entreprises participe de plain-pied à l’essor de l’exigence contemporaine de la qualité.

C’est ainsi que de plus en plus d’acteurs s’attachent à allier qualité et style, performance et design, patrimoine et mode, haute technicité et valeurs écologiques.

​Nous sommes au moment où le succès à l’international passe par l’excellence et la qualité. Et tout laisse à penser que cette dynamique est d’avenir, l’économie européenne ne pouvant espérer gagner sur les marchés mondiaux en jouant sur le créneau des prix bas, face à des concurrents qui bénéficient de coûts salariaux sans comparaison avec les nôtres.
Permettant à diverses catégories de la société d’affirmer leur excellence sociale, le premium correspond également à un néo-consommateur plus soucieux de mieux-être, d’esthétique, de produits sains et écologiques que d’utilité immédiate, et qui accepte de payer un prix supérieur permettant de bénéficier d’un service ou d’un produit de qualité le valorisant aux yeux des autres comme de lui-même.

À l’heure du modèle post-fordien ou post-industriel de l’économie libérale, de nouvelles sources de création de valeur voient le jour, centrées sur des référentiels qualitatifs, culturels, écologiques.
Nous voici au moment où l’innovation doit prendre le pas sur la production, l’immatériel sur le matériel, la qualité sur la quantité. Pour faire face aux défis de la mondialisation, s’imposent tout autant les investissements dans la haute technologie que dans la culturalisation des marchandises (design, mode, art, patrimoine, traditions…).
Incorporer la dimension culturelle et qualitative dans les secteurs de la consommation marchande n’est pas seulement ce qui permet de dynamiser les exportations, mais aussi ce qui constitue l’une des grandes voies capable d’assurer l’avenir des entreprises françaises et européennes.